Dans le rapport annuel 2013 de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), « entre le 31 décembre 2012 et le 31 décembre 2013, le parc des abonnés pour le marché global de l’internet au Burkina est passé de 519.498 à 1.516.069 ».
Il faut reconnaître que les technologies de l’information
et de la communication (TIC) constituent de puissants moyens didactiques et
d’accès à l’information et au savoir. En raison de leur utilité dans tous les
secteurs d’activités à l’heure actuelle, l’école ne peut continuer d’évoluer en
marge de cette révolution technologique.
S’il y a
un bond remarquable à faire ressortir en matière d’utilisation de l’internet
dans la vie quotidienne des Burkinabè, il faudrait prendre en considération, « les
effets, tant positifs que négatifs, que peuvent produire les TIC en particulier
sur l’environnement social et éducatif des burkinabè », comme
l’a souligné un enseignant habitant la ville de Bobo-Dioulasso, Souley Sanogo.
Edouard
Bonané, élève du Lycée Ouezzin Coulibaly (LOC) de Bobo, dit utiliser « l’internet
pour rester en relation avec ses amis, partager des nouvelles avec ces derniers
et faire souvent des recherches pour les travaux dirigés (TD) ».
Cela relève-t-il de l’implication des TIC dans
l’enseignement ?
Pour
Mireille Kaboré, une étudiante en 2e année de Lettres Modernes,
à l’Université de Ouagadougou, « la plupart des cours sont d’ailleurs presque
les mêmes que les années antérieures ».
D’après elle, la prise en compte des nouvelles
technologies dans le système éducatif burkinabè n’est pas effective.
Sans
oublier également que dans les provinces et villages, l’accès à l’Internet et
l’outillage autour de l’enseignement même posent de sérieux problèmes, elle
pense que « l’implication
des TIC à l’école a du chemin à parcourir ».
Lors
d’un panel organisé par le Programme des Nations-Unies pour le développement
(PNUD), un étudiant inscrit à
l’université de Ouagadougou avait soulevé le problème de la non-disponibilité
des cours numériques dans les bibliothèques.
Le
président de l’association « Yam Pukri », Sylvestre Ouédraogo,
l’un des animateurs du panel, lui avait fait savoir qu’il serait plutôt
intéressant de rendre accessibles les cours sous forme numérique et actualiser
fréquemment les bibliothèques universitaires au lieu de les rendre
obligatoirement sous forme numérique pour tous.
Mais
surtout, qu’il faudrait contrôler rigoureusement les utilisateurs qui peuvent
profiter pour en faire de la « tricherie via des outils web rien que pour
passer en classe supérieure ».
Noufou KINDO
Burkina24
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