23 févr. 2015

TIC ET ÉCOLE : A quand le mariage au Burkina ?


Dans le rapport annuel 2013 de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), « entre le 31 décembre 2012 et le 31 décembre 2013, le parc des abonnés pour le marché global de l’internet au Burkina est passé de 519.498 à 1.516.069 ».

Il faut reconnaître que les technologies de l’information et de la communication (TIC) constituent de puissants moyens didactiques et d’accès à l’information et au savoir. En raison de leur utilité dans tous les secteurs d’activités à l’heure actuelle, l’école ne peut continuer d’évoluer en marge de cette révolution technologique.
S’il y a un bond remarquable à faire ressortir en matière d’utilisation de l’internet dans la vie quotidienne des Burkinabè, il faudrait prendre en considération, « les effets, tant positifs que négatifs, que peuvent produire les TIC en particulier sur l’environnement social et éducatif des burkinabè », comme l’a souligné un enseignant habitant la ville de Bobo-Dioulasso, Souley Sanogo.
Edouard Bonané, élève du Lycée Ouezzin Coulibaly (LOC) de Bobo, dit utiliser « l’internet pour rester en relation avec ses amis, partager des nouvelles avec ces derniers et faire souvent des recherches pour les travaux dirigés (TD) ».
Cela relève-t-il de l’implication des TIC dans l’enseignement ?


Pour Mireille Kaboré, une étudiante en 2e année de Lettres Modernes, à l’Université de Ouagadougou, « la plupart des cours sont d’ailleurs presque les mêmes que les années antérieures ».
D’après elle, la prise en compte des nouvelles technologies dans le système éducatif burkinabè n’est pas effective.
Sans oublier également que dans les provinces et villages, l’accès à l’Internet et l’outillage autour de l’enseignement même posent de sérieux problèmes, elle pense que « l’implication des TIC à l’école a du chemin à parcourir ».
Lors d’un panel organisé par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), un étudiant inscrit à l’université de Ouagadougou avait soulevé le problème de la non-disponibilité des cours numériques dans les bibliothèques.
Le président de l’association « Yam Pukri », Sylvestre Ouédraogo, l’un des animateurs du panel, lui avait fait savoir qu’il serait plutôt intéressant de rendre accessibles les cours sous forme numérique et actualiser fréquemment les bibliothèques universitaires au lieu de les rendre obligatoirement sous forme numérique pour tous.
Mais surtout, qu’il faudrait contrôler rigoureusement les utilisateurs qui peuvent profiter pour en faire de la  « tricherie via des outils web rien que pour passer en classe supérieure ».

Noufou KINDO
Burkina24

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